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Entretien avec Dennis NGARI Expert en Irrigation Janvier 2025

  • terreseneaux
  • 27 janv.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 28 janv.






Entretien avec Dennis Ngari

Expert local en irrigation en soutien des projets Sipik 1 et Sipik 2

Janvier 2025

 

Question 1 : Pourriez-vous s'il vous plait vous présenter Dennis ?

Je suis un spécialiste de la gestion des eaux d'irrigation

Employé du comté de Nyeri, au Kenya, avec un diplôme

 en ingénierie agricole et en biosystèmes de

l’Université Jomo Kenyatta.

Je suis inscrit en tant que diplômé Ingénieur auprès du Conseil des ingénieurs du Kenya.

Dans le cadre de mon travail, j’aide les agriculteurs en matière d'irrigation agricole et d’approvisionnement en eau.

 

Question 2 : Comment avez-vous été impliqué dans les projets SIPIK 1 et SIPIK 2 initiés sur les terrains de Johnson Kimani ?

En tant que responsable de l'eau d'irrigation dans le comté de Nyeri, j'ai été

activement impliqué dans les projets SIPIK 1 et SIPIK 2 pour le choix et l’installation du système goutte à goutte dans son ensemble.

 

Question 3 : pourriez-vous décrire le système d’irrigation goutte à goutte qui a été installé ?

Les projets SIPIK 1 &2 disposent d'un système d'irrigation goutte à goutte directe.

Il comprend un panneau solaire, un contrôleur et une pompe submersible. La pompe submersible fonctionne pendant la journée et est montée sur un système de canalisation d'adduction d'eau de 40mm de diamètre, équipé d'un filtre à tamis pour éliminer tout résidu issu du réservoir d’eau.

Le tuyau d'adduction d'eau de 40mm de diamètre sert de canalisation principale

et le sous réseau est composé de tuyaux de transport d'eau de 32mm.

Les lignes secondaires sont ensuite équipées de tuyaux de 16 mm avec une épaisseur de 0,4mm et de connecteurs de régulation de l'arrivée d'eau. les orifices doubles du goutte à goutte sont espacés de 15 cm.

Les lignes de goutte à goutte sont bien espacées pour les cultures horticoles telles que les oignons, l'ail et les fraises. D'autres cultures nécessitent un espacement plus grand par culture intercalaire. Les valves aident à contrôler les lignes goutte à goutte qui fonctionnent par intermittence.

 

Question 4 : le système fonctionne-t-il bien ? Quelles en sont ses limites?

Le système d’irrigation directe fonctionne bien,

Etant donné qu'il n'y a pas de réservoir de stockage d’eau (tank) ni de batterie de stockage de l'énergie, la principale limite est que le rendement du  système dépend principalement du rayonnement solaire:  les nuages ​​affectent le niveau de radiation. Le froid peut également entraîner une baisse de la production. La limitation est due au manque de stockage d'eau sous forme de réservoirs surélevés pour répondre par gravité aux besoins d’eau à la demande.

 

Question 5 : Pensez-vous que l'installation de 2 réservoirs permettra d’améliorer le système d’irrigation en place ? Pourriez-vous expliquer pourquoi ?

2 réservoirs surélevés bénéficieront grandement au système d'irrigation puisque

ils agiront comme stocks tampons pendant les journées froides et nuageuses lorsque l’énergie solaire ne suffit pas. Les réservoirs augmenteront également le stockage et la disponibilité en l'eau au fil des saisons.

 

Question 6 : Connaissez-vous beaucoup d’agriculteurs dans la région de Nyeri éventuellement intéressés par la même installation pour l'irrigation de leurs plantations ?

De nombreux agriculteurs peuvent bénéficier du même système d'irrigation en raison des défis toujours croissants liés aux changement climatique. Nyeri compte deux sous-comtés qui sont

considérés comme des zones semi-arides, mais elles disposent de vastes surfaces de terres malgré les défis.

Certaines zones reçoivent des secours alimentaires de temps à autre en raison du manque de pluie.

Si les agriculteurs de ces régions peuvent bénéficier d'un accès à l’eau faciilité, les secours alimentaires peuvent être une histoire du passé et les agriculteurs pourront augmenter leurs récoltes et contribuer à la croissance de Nyeri.



 
 
 

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